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SOO BAHK DO - Moo Duk Kwan










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 Bienvenue sur le blog Shiwol do-jang !


Shiwol do-jang est un espace mental construit en France à partir de la pratique de l'art martial Soo Bahk Do -Moo Duk Kwan. 
Le Soo Bahk Do est un art martial coréen, façonné par la culture et la tradition coréennes. Si certaines de ses techniques remontent à plusieurs centaines d'années, l'art dans sa forme moderne naît en 1945. La Corée recouvre tout juste sa liberté après 30 ans d'occupation japonaise lorsque Hwang Kee fonde son école Moo Duk Kwan à Séoul, d'où est issu le Soo Bahk Do.

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La pratique du Soo Bahk Do repose sur les principes de respect du vivant ("hwal" en coréen) et d'harmonie nécessaire entre l'humain et la nature. Sont également considérées comme fondamentales la cohésion du groupe et la solidarité. Enfin, comme le veut l'empreinte confucéenne, la relation entre l'enseignant et l'élève étudiant est considérée comme étant de la plus haute valeur. On trouvera aussi toutes sortes de textes, réflexions, digressions comme autant de petites sentiers cheminant dans l'art martial et au-delà.

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4 août 2015 2 04 /08 /août /2015 11:52

Parce que le fait colonial est toujours bien vivant, parce que la plus grande puissance actuelle, même annoncée sur le déclin, s'est construite sur l'éradication complète des Indiens et de toutes les valeurs qu'ils portaient, parce qu'enfin ces valeurs ("traditions"?) sont peut-être définitivement perdues, et que leur perte nous empêche, comme êtres humains d'être reliés à une partie de nous-mêmes, il faut lire le très beau roman de Jim Harrison, Dalva.

A la conférence de Mohonk sur la "Question indienne", j'ai été accueilli par mes hôtes avec de grandes marques d'amitié, à cause de mes efforts auprès du Congrès et de mes articles (...) Mais au cours de la soirée, les participants ont commencé à me mettre en quarantaine, car ils sentaient que j'étais parfaitement sérieux dans mon intention de créer une nation indienne d'un seul tenant à partir de l'ouest des deux Dakotas, de l'ouest du Nebraska, du Kansas et de l'Oklahoma, de l'est du Montana, du Wyoming, du Colorado, du nord-est de l'Arizona et du nord-est du Nouveau-Mexique. Malgré son équité, mon projet est considéré comme une pure folie par ceux-là même qui incarnent soi-disant la conscience tant religieuse que politique de la nation (...) On m'assure que ces hommes ne sont pas des agioteurs de terres, mais qu'ils désirent aider les Indiens en détruisant leur organisation tribale par le Dawes Act. On me raconte aussi que l'an dernier, Dawes a déclaré : "Quand vous avez un Indien devant vous, au lieu de lui dire Plante et laboure si tu ne veux pas mourir, il faut le prendre par la main et lui montrer comment faire pour gagner son pain quotidien". Cet homme, que j'ai vainement souhaité abattre d'un coup de revolver pour mettre fin à cette horreur, serait donc prêt à donner une fermette à chaque Indien ! Privés de leur autorité tribale, ils vont se faire dépouiller et mourir.

Malgré ma colère, je découvre lors du deuxième jour et avec amusement que trois seulement parmi les quatre-vingts participants ont déjà vécu avec des Indiens, détail qui ne nous confère aucune autorité particulière, car on dit que ce genre de fréquentation nous aveugle. L'un des deux autres hommes a travaillé comme missionnaire agricole auprès des Apaches en Arizona, et il a assisté au massacre de quatre-vingt-dix d'entre eux dans le canyon d'Arivaca par une bande d'habitants de Tucson. Le second a initié les Cheyennes à l'agriculture ; comme il est très pauvre, il porte une veste en daim, ce qui provoque de nombreux rires autour de lui. Après un dîner somptueux, les autres membres de la conférence nous demande d'évoquer les plaisirs de "la vie au grand air dans la nature de Dieu", mais nous refusons de prendre la parole. Ici dans l'Est et ailleurs, on me dit que beaucoup de gens se mettent à singer le mode de vie indien.

Dalva, Jim Harrisson, 10/18, p 450

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7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 20:05

Jour après jour

faire

et refaire

défaire

Froncement

féroce

crue la lumière

poussière des pas

suspendue

dans le soleil

tes jambes

te portent

te soutiennent

elles

mais il y a

la terre aussi

musique intérieure

sans fil

la chaleur

et son eau

le ciel

une idée juste

partage

le champ

des ego

Regard resserré

Entailles en visage

fermé en soi

élargissement du monde

Souviens toi

porte

au delà

au cran d'arrêt

supérieur

de douceur

et de solitude

Bienvenue

chez toi

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11 mai 2015 1 11 /05 /mai /2015 11:13
Monkey see, monkey do

"Monkey see, monkey do" ! est un petit adage utilisé par les instructeurs états-uniens de Soo Bahk Do, repris régulièrement par maître Urs Spoerri, le Senior instructeur de Suisse, dans son enseignement. On pourrait traduire littéralement en français par "le singe voit, le singe fait". Ou si on cherche une expression du français, "tout ce que je fais, mon âne le refait".

Cette tendance à l'imitation est au fondement de la plupart des apprentissages chez les enfants. C'est en grande partie comme ça qu'ils apprennent à parler, à marcher, en reproduisant ce qu'ils perçoivent autour d'eux.

C'est aussi comme ça qu'on transmet la gestuelle des arts martiaux.L'élève regarde ce que fait son instructeur, et s'efforce de reproduire. Certains élèves, plutôt dans la frange de ce qu'on pourrait appeler "les intellectuels" éprouvent le besoin de comprendre complètement le geste, c'est-à-dire, d'avoir un concept du mouvement pour le réaliser. C'est un effort louable parce qu'il dénote une exigence et une volonté de maîtrise mais cela complique souvent l'apprentissage; dans l'imitation, il y a quelque chose de l'ordre du tâtonnement, quelque chose qui se fait, et se refait ; et se refaisant, qui s'affine. Y ajouter un impératif d'exactitude (le concept) est une façon de refuser ce tâtonnement. Pourquoi ? Peut-être parce que l'élève aimerait concevoir son geste comme une opération mathématique, afin de faire toujours "juste" et "bien" une fois pour toutes ; et donc de ne pas "risquer le geste à nouveau" ; peut-être parce que le moment du tâtonnement met l'élève dans un rapport à lui-même, où il se perçoit dans sa non-maîtrise, son hésitation, ses doutes, et expose aux autres cette facette là de lui-même.

Une fois le geste une ou quelques fois "correctement" imité, il convient de le faire sien, une sorte d'appropriation à travers laquelle l'élève passe de ce qu'il a vu, perçu à travers la gestuelle de l'instructeur, à la sienne propre. La plupart du temps, l'élève est physiquement différent de l'instructeur ; âge, taille, sexe, poids, morphologie différentes ; les chaînes musculaires, les articulations, une certaine souplesse dans le mouvement ont été moins travaillées. Il y a aussi ce qu'on pourrait appeler les "natures énergétiques" : l'énergie de l'élève, c'est la matière de son geste : il y a ceux qui sont plutôt feu, d'autres qui sont plutôt eau (souvent dans mon expérience, les enfants chinois), d'autre plus proche de l'air (ceux là ont souvent un petit côté "perché"); on parle aussi de l'élément bois, métal ou terre comme élément maître chez un individu.

Bref, le fait que l'élève n'est pas son instructeur constitue l'heureuse limite de l'imitation ; et en même temps ouvre un espace pour lui de création de son propre geste : le moment où l'élève n'est plus dans l'identification à l'instructeur, mais où il devient lui-même.

Au-delà de l'imitation technique, et dans la mesure où il y a un esprit du geste, l'imitation de l'instructeur ne s'arrête pas au mouvement physique mais il touche à des manières de parler, de se comporter, de penser. En un sens, les rapports humains à l'oeuvre dans un do-jang représentent assez bien la manière que l'instructeur a de considérer ses élèves. Par exemple, un élève qui est mis en avant, valorisé par l'instructeur comme celui qu'il faut suivre aura plutôt l'admiration et la faveur des autres élèves. A l'inverse, un élève sur lequel l'instructeur crie régulièrement ou qui est puni à chaque cours (chez les enfants) peut très bien devenir le souffre-douleur des autres. Mais ce peut être aussi bien l'inverse : celui qui est favorisé peut faire l'objet d'une certaine jalousie, tandis que celui auquel on fait souvent des reproches aura la sympathie de ses comparses. Dans tous les cas, il y a toujours une sorte de justice immanente, qui vient du groupe lui-même, et que l'enseignant doit enregistrer pour pouvoir harmoniser les rapports au sein du groupe. Car il a bien un rôle à jouer à ce niveau, aussi discret soit-il.

Il y a des do-jang où l'on rentre et où l'on sent immédiatement un groupe soudé, où les élèves pratiquent ensemble, et où l'on sent comme un rapport sacré entre eux dans l'entraînement. D'autres fois, on ne sent pas cela ; les élèves n'y pratiquent que dans une dimension individuelle (et n'arrive pas à se connecter les uns aux autres). C'est aussi souvent dans cet espace que l'instructeur encourage une sorte de cour autour de lui (maître Shipley, parlait du celui qui fait le "peacock") où les élèves sont en concurrence les uns avec les autres, de façon un peu malsaine. D'autres fois encore, les rapports qu'entretient l'instructeur sont empreints de fausseté, ou de calcul, tous simplement parce que c'est le jeu social qui l'emporte sur le jeu martial (maître Choi parlait de la dimension "client" de l'élève).

"Monkey see, monkey do" s'étend donc au delà de la seule gestuelle ; l'adage a une dimension morale. Au Soo Bahk Do, on parle de discipline et du respect comme valeurs liées. Comment avoir des élèves disciplinés, c'est-à-dire, qui respectent l'ordre collectif et ont une exigence subjective par rapport à leur pratique ? En étant discipliné soi-même, c'est-à-dire, en tant qu'instructeur, en favorisant un ordre collectif et en conservant une exigence par rapport à son propre entraînement. Comment avoir des élèves respectueux ? En étant soi-même respectueux du temps, de l'énergie, et de l'investissement mis par les élèves. La douceur des moeurs du do-jang n'est pas nécessairement à aller chercher dans une mystique taoïste ou bouddhiste, ou au sommet de la montagne (et il y en a beaucoup ces temps ci pour entreprendre le voyage) elle se résume à ce mot : respect

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7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 14:50
L'île de coude

Juste à côté de mon do-jang naturel, le paradis sur terre, sauf quand il recommence à être exploité (barrière posée, entrée payante) entre Mai et Septembre.

photo : Rémy Charrey

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10 avril 2015 5 10 /04 /avril /2015 11:03

Ce matin, tous les éléments du drame sont réunis : le chant sifflé de la perruche qui se fait de nouveau entendre, les mégots jetés là et qui s'accumulent à l'endroit où je pratique, l'air déjà chaud et saturé du matin seuil d'alerte probablement atteint, le téléphone qui sonne. Et pourtant, tout cela va se mêler, se composer jusqu'à faire un très bon moment de pratique.

Prise de conscience de 2 positions de main incorrectes, d'un mouvement de bras bloqué trop tôt et qui empêche de l'aisance dans l'enchaînement avec le mouvement suivant.

Un jeune couple passe. Je vois la jeune fille de loin qui commence à faire les mêmes mouvements que moi. Son ami, casquette et chaîne dorée, façon gangsta rap vient vers moi, et m'interrompt en s'adressant à moi pour me saluer. Il me tend la main, nous nous la serrons, et il demande "ce que c'est". je lui réponds. Il dit "ça détend", sans qu'on sache si c'est une question ou une affirmation.

-Parfois ça détend, parfois ça défoule. Le matin, ça réveille.

La jeune fille demande s'il y a des combats et si "ça fait mal ". Que pourrais-je lui répondre ?

Elle enchaîne : " en tout cas c'est très joli vos mouvements".

Le combat, la douleur, tiens ça me donne l'idée de faire des assouplissements.

Pour finir, je trouve une position insoupçonnée dans laquelle je respire très en profondeur.

Merci!

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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 08:19

Hier, au do-jang, petit effectif. Après avoir fait ensemble la forme de base n°1, Kicho hyung il bo, je cède "la scène" à celui qui voudra la recommencer seul, sans modèle, sans suivre la prof. Jules, 5 ans et demi, se propose avec son air mutin, et une assurance que je ne lui avais jamais vue. Les autres ont déjà jeté l'éponge, l'air fatigué, contents d'être assis, chacun avec son petit commentaire exprimant le renoncement.

Jules commence, je compte, je décris parfois le mouvement. Il a quelques hésitations sur les deux grands demi-tours mais ne fait aucune erreur. Je ne cache pas ma satisfaction, les autres enfants sont eux aussi étonnés, moitié admiratifs, moitié jaloux. Maintenant, ils savent que c'est possible.

A la fin du cours, c'est le moment des coups de pieds sautés. Je leur demande de traverser la cible, que la plupart ne fait qu'effleurer, trop préoccupée du saut initial. Jules commente cette idée de traversée: "c'est comme un écran de télé, au début on est dedans, avec le coup de pied, on casse la télé".

Ecrans plats, gare à vous!

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23 mars 2015 1 23 /03 /mars /2015 09:29

 

Quand au mois de Janvier 2015, on me met en contact avec l'organisateur du festival des arts martiaux de Bourges, M. Henry de Beaupied, bref moment d'hésitation : il faut former l'équipe de démonstration, définir un thème de travail, hausser l'exigence technique, organiser les répétitions, c'est-à-dire bouleverser les emplois du temps de chacun, susciter la concentration, se rendre soi même disponible. Une promesse d'un immense travail, de tension nécessaire, d'une fatigue certaine. Et tout cela pourquoi ?

Il y a un réflexe mental ancien, présent depuis ses débuts périlleux à Shiwol. Tout est là, et il suffit de trouver à l'agencer. A nous de transformer cette petite île minoritaire en jaillissement collectif joyeux. Etre aussi présents qu'on peut l'être. Quelque chose comme la conjonction d'un esprit baladin, et l'intransigeance de l'art martial. Nicher la question de la vie et de la mort dans la légèreté d'un spectacle de quelques minutes. Faire du spectacle mais ne rien céder sur l'esprit qui nous tient et les techniques qui nous travaillent. Et enfin, se mettre soi même sur le gril, tant il est vrai que construire quelque chose ensemble est toujours une façon de se cuire.

arghhhh ...

Cette équipe, ce ne fut certes pas l'enrôlement des 7 samouraïs. Fragile, incertain, modeste mais avec un rien d'épique. Moyenne d'âge des heureux élus: 14 ans. Les dates de répétition furent posées, les paroles furent données, une maman par-ci qui répond, par là, un élève qui dit "oui" ... D'autres qui ne disent rien. Construire des châteaux forts sur du sable ?

Cet après-midi de vacances, Toto ne vient pas. Il était déjà partie prenante des opérations, bien en forme la veille pourtant ; mâture, stable. il a reçu l'autorisation de ses parents de rester seul spécialement à Paris pour répéter. Il n'est pas du genre à oublier, ou à se perdre, et il est toujours à l'heure. Pas de téléphone portable, Dieu sait qu'il a raison de ne pas se précipiter pour en avoir un. Mais bon, là, on voudrait bien lui parler.Bref, on s'inquiète.

Un appel au père plus tard, on apprend que Toto n'est pas venu parce que ...j'ai préféré ne pas entendre le motif de son absence, ou l'effacer sur le champ de ma bande enregistreuse. La tension n'est pas encore là, la flemme des vacances visiblement bien présente.Je lui aurais pardonné d'avoir croisé une fille, il semble que c'était un jeu vidéo.

Ce lundi, ils sont tous là, ça fait du monde en bleu marine. Il fait nuit, il est tard, on n'est pas encore bien au point. J, ceinture blanche fait remarquer qu'elle ne les avait jamais vus ces petits gars là. L'exceptionnel est là aussi : des gens qui ne se croisent pas habituellement se rencontrent. Pas le temps de bavarder, il faut raccompagner N. chez lui, on s'est engagés à le faire auprès de ses parents, merci L.

Jeudi, jour J -2

D'une exception à l'autre, la répétition d'aujourd'hui engage encore plus d'inhabituel. Les deux frères Zz ont chacun eu l'autorisation de sécher les cours pour participer à l'avant-dernière répétition. Ils ne cachent pas leur plaisir de le faire, ouvertement enfin, sans dissimulation avec un glorieux prétexte. La tour de contrôle a de nouveau pris les choses en mains, en récupérant, les zenfants les uns après les autres. Toto a bien dit qu'il viendrait de son côté ... on se demande où il est. Un texto arrive bientôt, et je manque de peu l'infarctus en le lisant "Excuse moi de ne pas venir ce soir, je suis super fatigué. J'ai eu EPS toute l'après-midi et j'ai mal partout. C'est une dure semaine. Par contre, je viens toujours vendredi soir". J'appelle en bondissant, je masque à peine les rugissements au téléphone. Bon, il vient, c'est-à-dire, il a dû sentir quelque chose comme l'absence de choix. (à suivre)

 

Festival de Bourges 2015 (1)
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29 janvier 2015 4 29 /01 /janvier /2015 15:55

 

Hiver 2015. Il nous parait de nouveau opportun de mettre en ligne une brève histoire du Soo Bahk Do Moo Duk Kwan en France. La précédente version de l'été 2013 avait besoin d'être complétée par des éléments intervenus depuis. Le temps a passé (même si, comme le dit le philosophe, ce n'est pas le temps qui passe, mais nous qui passons) ; et ce temps-là, par lequel nous sommes passés a placé  les événements précédents dans une certaine perspective. Voici donc un bout d'une histoire en cours1.


1. Introduction du Soo Bahk Do en France par les maîtres Choi

En 1989, les frères coréens Choi Eui-Jeong et Choi Eui-Sun Sa Bom Nim arrivent en France pour enseigner le Soo Bahk Do. Ils donnent cours dans les 5ème et 11ème arrdt de Paris, chacun ayant son do-jang ; ils créent ensemble l’Association Soo Bahk Do France
En 1994, Maître Choi Eui-Jeong quitte la France pour les USA (Californie).

Entre 1994 et 1999, Maître Choi Eui-Sun continue à enseigner dans le 5ème arrondissement de Paris. Pierre-Jean Bonnat (qui débute en 1993) et Elodie Mollet (qui pratique à partir de 1995) sont à cette époque formés par lui. L’Association se stabilise dans le 5ème arrdt, en adhérant à la Section Olympique Saint-Médard puis en proposant des cours d’initiation à plusieurs écoles élémentaires du quartier2. Les premiers élèves à passer 1er dan sont : Tz'ki Wong (1993), François Thiphavong, Olivier Livolsi, Franck Florentin (1996).


ASSIS
Maître Choi Eui-Sun en 1996 (avec Olivier Livolsi, dan bon 34557)

 
En 1997, le Grand-Maître H.C Hwang et les maîtres E.H Boussalaa et R.Hedges viennent à Paris pour un séminaire européen. Maître Choï Eui-Sun reçoit son 5ème dan à cette occasion. 

En mars 1999, Maître Choï Eui-Sun va se marier aux Etats-Unis; il s'y installe et ouvre une salle dans le Connecticut3, rattachée à la Fédération américaine de Soo Bahk Do Moo Duk Kwan.

 

 2. Rapprochement de la Fédération européenne

Après ce départ, PJ. Bonnat, 1er dan, est le principal enseignant de l'Association Soo Bahk Do France.

Fin 1999 début 2000, PJ. Bonnat et Elodie Mollet se rendent en Belgique. Ils y rencontrent Maître Boussalaa et ses élèves avec lesquels ils vont préparer leur grade (respectivement 2ème et  1er dan). L'Association Soo Bahk Do France se rapproche de la Fédération Européenne, dont Maître Boussalaa est le directeur technique, suivant ce faisant le souhait du Grand-Maître H.C Hwang. L'Association Soo Bahk Do France représente la France dans la Fédération européenne à partir de 2001.

En septembre 2000, Fabrice Carfantan rejoint l’Association. Pratiquant d'arts martiaux déjà expérimenté, il présente et obtient son 1er dan de Soo Bahk Do en 2002 en Belgique. 

A partir de 2002, l'Association invite des maîtres européens. Maître Nikos Zouraris de Grèce, et Maître Yap, qui enseigne en Angleterre, interviendront régulièrement à Paris, à partir de cette date4


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Maître Nikos Zouraris et des élèves à Shiwol do-jang  (nov-déc 2006)


3. Evolution interne

L'année 2005-2006, Elodie Mollet passe son brevet d'Etat dans le cadre de la FFTDA (Fédération de Taekwondo et disciplines associées). Après avoir donné cours dans l'Association Soo Bahk Do France, elle enseigne aux enfants dans le 10ème arrdt, au centre d'animation Jean Verdier. En septembre 2007, elle est à l'initiative de la création de l'association Shiwol do-jangqui propose des cours enfants et adultes. Dès 2006, elle a repris contact avec Maître Choi Eui-Sun auquel elle rend régulièrement visite aux USA tandis qu'il revient en France chaque année enseigner et faire passer les grades6. Une interview de lui est publiée dans le magazine Taekwondo Choc fin 20097.

En 2007, Elodie Mollet devient "Designee", représentante en France pour la Fédération World Moo Duk Kwan. Elle voyage en Corée pour participer aux entraînements du Ko Dan Ja (examen des maîtres), rendre visite à Maître Choi Eui-Sun et lorsque l'opportunité se présente, soutenir l'Association coréenne8. Des liens avec la Corée se développent également à Paris via le groupe de percussions coréennes Olsou, et le festival Korean connection9.

 

 

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Kim Yoo-Eob, Kim Wook-Soo, Esther Kwon et Elodie Mollet aux Buttes Chaumont (Avril 2012)


 Les anniversaires de l'école Moo Duk Kwan donnent lieu à des célébrations : PJ Bonnat et E. Mollet présentent une démonstration à Sokcho en 2005. En 2010, pour le 65ème Agnès Torresi10 et E. Mollet sont du voyage et proposent une démonstration au Festival des arts martiaux traditionnels coréens à Pusan (Corée du Sud). Lors de ce voyage, Elodie Mollet passe l'examen de 4ème dan, et la certification de Sa Bom11.

 

4. Une Fédération en construction

En mars 2011, la fédération européenne et le Grand-Maître sollicitent conjointement la structuration du Soo Bahk Do en France, pour favoriser un meilleur développement et clarifier les positions. Un groupe d'élèves12 travaille aux statuts d'une Fédération au printemps et à l'été 2011. Après une AG constitutive le 2 octobre 2011, la fédération France Soo Bahk Do Moo Duk Kwan est enregistrée à la préfecture de Paris. Agnès Torresi en sera la première présidente. Cette nouvelle instance administrative est reconnue officiellement par la Fédération Européenne le 4 août 2013 en Suisse, lors de son assemblée générale annuelle.

En Mai 2014, la Fédération organise pour la première fois un passage de Dan, auquel 7 élèves se présentent. Maître Diego Salinas est invité à cette occasion et participe à l'évaluation des élèves. Agnès Torresi et Adrien Lacrepinière réussissent leur 2ème dan. Théo Angignard, Noé Bailly, Thierry Zheng, Aymeric Zheng et Sambre Lacrépinière obtiennent le 1er dan.

En septembre 2014, L. Vannini commence à enseigner. Il prend en charge deux cours enfants au centre Jemappes

 

5. Entre tradition et modernité

De par sa structure, l'école Moo Duk Kwan, organisée dans la World Moo Duk Kwan, fédération mondiale dirigée par le Kwan Jang Nim H.C Hwang implique une dialectique ; entre un enseignement centré sur le do-jang, l'espace d'entraînement et d'enseignement, qui s'organise localement autour d'un ou plusieurs instructeurs (organisation traditionnelle) ; et la fédération, unité administrative qui vise à rassembler les pratiquants, à organiser et promouvoir la discipline plus largement (régionalement pour les grands pays comme les USA ou l'Australie, ou nationalement). Ce type d'organisation plus récent tient son modèle de l'organisation des sports via un ministère. Il y a potentiellement une disjonction entre l'espace de pratique, de vie de la discipline, et son espace de gouvernement. Il paraît important qu'une fédération soit seconde par rapport aux do-jangs : qu'elle les coordonne entre eux, plutôt qu'elle ne les contraigne à se plier à des standards d'une pratique abstraite. Qu'elle favorise les (bonnes) rencontres des élèves et les entraînements communs. Qu'elle s'intéresse enfin à leur perfectionnement, et à leur évolution d'élève plus qu'au fait de les représenter, dans des instances extérieures. 


 

1 Nous remettons à plus tard, et à d'éventuels autres que nous de produire la véritable histoire. Pour l'instant, il nous suffit d'essayer de répondre à des questions du type: qu'est-ce qui fait "histoire" pour une école martiale ? Si cette tentative peut être complétée, précisée (corrigée ?) par les élèves eux-mêmes, nous aurons atteint l'essentiel de notre but. Ce que l'on nomme histoire n'est que la partie visible d'un ensemble de faits que l'on considère clos (passé). Mais l'histoire est aussi l'apparition (ou la réapparition) de ce qui était demeuré latent.


2 Ecoles Buffon, Arbalète, Saint Jacques, et Pontoise. 

 

"Korean martial arts academy" à New Milford. Un autre do-jang, "Han dol" est ouvert à Danburry (CT), en 2007


4 Dans le même temps, entre 2001 et 2010, les élèves de France se déplacent régulièrement en Grèce. Au niveau européen, d'autres stages ont lieu notamment ceux de la Fédération Suisse organisés pour la venue du Grand-Maître en été, une fois tous les deux ans, et le séminaire appelé "Euro Soo Bahk Do" en Belgique au printemps.


5 Les présidents successifs de l'Association Shiwol sont : Marc Mangin, (2007-2008), Anne-Lorraine Lacrépinière (2008-2010), Laurent Vannini (2010-2012)  et Marie Balas (2013-2014).


6 De 2008 à 2011


7 Interview publiée en deux fois, dans les n° 65 et n°66 de la revue.


8 Emission pour Arirang TV avec tournage à Paris et en Corée en 2011, article dans le quotiden coréen Kyong Hyang Shinmoun du 22.10.2011interview pour la chaîne KBS World en février 2012 et juin 2013.


9 Le Soo Bahk Do est présent lors des deux éditions du festival Korean connection en Mai 2011 et Avril 2012. Pour la seconde édition,  une équipe franco-américano- coréenne prépare et présente une démonstration. Les élèves de Shiwol do-jang contribuent à la démonstration avec leur propre programme.


10 Agnès Torresi est devenue Cho Dan (1er dan) après son examen en juin 2010, devant Maître Choi. C'est la première fois qu'un passage de Dan a lieu en France depuis le départ de Maître Choi pour les USA, en 1999. Elle recevra son diplôme des mains du Grand-Maître, à la salle centrale de Séoul, en octobre 2010. Adrien Lacrépinière, à l'été 2012, est le premier Cho dan des enfants.


11 Grade et certification qu'elle obtiendra en décembre 2012


12 Groupe composé d'anciens (Marc Mangin, pionnier du "hard training" en Corée en 1998), P. Antonetti ; d'amis militants (E. Mendes Sargo), et d'élèves de Shiwol do-jang, ceux de l'Association Soo Bahk Do France n'ayant pas encore donné suite. Les débats sont vifs, et les réunions donnent lieu à d'intéressantes discussions et parfois, à quelques coups d'éclats. 

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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 15:53

La naissance et le mûrissement ont besoin de l'énergie vitale de l'harmonie. C'est pourquoi la Voie des sages est large mais exigeante, stricte mais chaleureuse, aimable mais directe puissante mais humaine. Ce qui est trop dur casse, et ce qui est trop mou plie ; les sages se situent entre la dureté et la mollesse, et c'est ainsi qu'ils trouvent la racine de la Voie.

Il y a trois dangers dans le monde : avoir beaucoup de privilèges mais peu de vertus, voilà le premier danger. Avoir un rang élevé mais des capacités inférieures, voilà le deuxième danger. Toucher un gros salaire sans faire grand chose, c'est le troisième danger. Ainsi, on peut "gagner en perdant et perdre en gagnant".

Ce qu'on désire pour ses avantages peut s'avérer dangereux, alors qu'il se peut au contraire qu'un acte destiné à nuire rende service. Les éloges peuvent créer des problèmes ; les critiques peuvent aider. Il s'impose d'examiner le retournement du bénéfique et du nuisible, la porte du malheur et de la fortune.

Houai-nan-tseu

 le livre des maîtres du Sud de Houai 

 

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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 12:22

Ce samedi 6 décembre 2014 avait lieu le 7ème tournoi de Noël, ou tournoi d'hiver*.

Il a fait chaud, même sans chauffage, pendant ces trois heures partagées dans le do-jang Jean Verdier. 

Nous avons commencé par remettre pour l'occasion leur ceinture de Dan à Théo Angignard, Thierry Zheng, Noé Bailly, Sambre Lacrépinière, et Aymeric Zheng. 7 à 8 ans de pratique, c'est-à-dire d'efforts, de frustration, d'excitation, de joie, de fatigue, de motivation, de démotivation, d'amusement, de lassitude, de plaisir, de partage couronnées par ... le fait d'être devenu les pratiquants qu'ils sont devenus et cette ceinture, et ce diplôme de la Fédération World Moo Duk Kwan pour le célébrer. C'est une très grande fierté de les avoir eus comme élèves ces années durant.

Agnès Torresi, l'élève la plus gradée de l'association Shiwol a reçu son deuxième Dan. Dix ans d'entraînement, dans le do-jang et hors du do-jang (bois de Vincennes, nous voilà !), témoin de la naissance de l'association Shiwol, de ses hauts, de ses bas et soutien patient, parfois impatient de la vie du Soo Bahk Do en France. Merci à elle pour ce qu'on pourrait appeler la force intérieure qu'il lui a fallu pour endurer.

Adrien Lacrépinière a également reçu son deuxième Dan. Elève modèle et sunbae des enfants depuis les débuts de Shiwol, grand frère presque parfait, il porte déjà beaucoup sur ses frêles épaules. Félicitations à lui, en espérant qu'il pourra se préserver aussi des responsabilités qu'il a, pour suivre sa propre route.

Puis le tournoi a commencé. Nous avons suivi pour les combats de nouvelles règles, qui sont expérimentées dans différents pays (aux USA, en Argentine notamment), que les parents ont eu un peu de mal à suivre. Notre grand tort fut de ne pas les leur expliciter au départ.

Voici quelles elles furent : 20 secondes de combat sans interruption, un nombre de juges impair qui attribuent le round à l'un ou l'autre des combattants, en fonction de de ce qu'ils ont montré, dans leur manières de combatttre, des valeurs Moo Do : les techniques phares historiquement repérables ; discipline et respect vis à vis du partenaire (capacité à défendre en acceptant les initiatives de l'autre sans les contrer) ; philosophie (état d'esprit) ; rigueur et richesse de l'éventail technique. Voilà quelques critères sur lesquels les combats ont été évalués. L'autre nouveauté était que nous avions fourni des gants aux participants, de façon à diminuer la distance des attaques au partenaire et rendre le combat plus "réaliste".

Ces règles ont produit de très belles choses dans la catégories des ceintures rouges et Dans, c'est-à-dire chez les pratiquants qui commencent à maîtriser les techiques apprises pour les utiliser en situation "libre". Quelques coups ont été portés (assez peu, en fait), au grand damn des mamans, qui n'aiment pas, et on les comprend, que leurs enfants se fassent "taper". Elles ont revendiqué à haute voix et avec insistance un retour au combat réellement sans contact.

 

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Pour nous, il y a eu plusieurs éléments fort intéressants en travail à travers ces coups portés : l'imaginaire que produit sur de jeunes hommes (ou de grands enfants) le fait de porter des gants : en terme de protection de soi, de possibilité de toucher l'autre sans -trop- de risque de lui faire mal ;  

-ce que produit cet imaginaire au niveau de l'agressivité des combattants ; au niveau des techniques de mains - enchainement de coups de poings plutôt que coup de poing unique lorsque le combat est interrompu dès qu'un point est marqué.

Les 20 secondes de combat sans interruption ont permis des enchaînements de techniques de pieds, de mains, de techniques sautés très plaisantes, parfois spectaculaires pour le public (sauf pour les mamans inquiètes de voir les combats s'accélerer de la sorte) plus conformes à ce que nous travaillons à l'entraînement. 

La grande satisfaction fut pour nous que l'agressivité nouvelle et augmentée fut toujours bien contenue par les enfants : même lorsqu'un coup échappait un peu, nul ressentiment envers son partenaire (et copain) ; l'état d'esprit est resté inpeccable de bout en bout, les ceintures rouges vendant chèrement leur peau, et attaquant à tout va les nouveaux Dan.

Le goûter fut l'occasion de partager ce que chacun avait apporté.

Félicitations à tous les participants et merci aux parents/familles qui nous ont accompagnés tout au long de l'après-midi.

 

* le changement de nom du tournoi a peu à voir avec les histoires de crèches dans les lieux publics qui "secouent" l'opinion public ces jours-ci ; c'est plutôt la nécessité de continuer à inviter tous nos élèves à participer, dès lors que la plupart des collégiens et de lycéens ne veulent plus se rendre à un tournoi dont le nom est associé à la croyance qu'un vieux grand-père à barbe blanche apporte des cadeaux après être descendu par la cheminée à la fin d'un long voyage en traineau à travers le ciel.

 

Résultats

Formes 

Groupe Yongi (débutants 2007-2009)

1er : Leone Le Henry (CRL10-Jemappes)

2ème : Zadig Vernin (CRL10-Jemappes)

3ème : Julien Mo (CRL10- J. Verdier)

 

Groupe Kiap (débutants nés en 2006 et avant)

1ère : Justine Mo (CRL10- J. Verdier)

2ème : Joseph Moisan (CRL10- J. Verdier)

3ème : Hyppolite Rat (CRL10- J. Verdier)

 

Groupe Innae (9ème gup 2006-2008)

1er : Zohar Dweck (CRL10- J. Verdier)

2ème : Taha Boufalgha (CRL10- J. Verdier)

3ème : Ai-Nhi Diep (CRL10- J. Verdier)

 

Groupe Chong shin tong il (ceintures vertes 2004-2005)

1er : Cyrian Lacrpinière (Shiwol)

2ème : Garion Lacrépinière (Shiwol)

 

Groupe Shin Chuk (ceintures rouges 2003-2004)

1er : Islem Zouaoui (Shiwol)

2ème : Ari Bohrt (Shiwol)

3ème : Louis Mathis Aide (Shiwol)

 

Groupe Kyom Son (Dan)

1er : Aymeric Zheng (Shiwol)

2ème : Noé Bailly (Shiwol)

3ème : Thierry Zheng (Shiwol)

 

Combat

Groupe Yongi (ceintures blanches, 2007-2008)

1er : Julien Mo (CRL10- J. Verdier)

2ème : Emma Boni (CRL10-Jemappes)

3ème : Baran Cav (CRL10- J. Verdier)

 

Groupe Kiap (débutants nés en 2006 et avant)

1er : Hyppolite Rat (CRL10- J. Verdier)

2ème : Justine Mo (CRL10- J. Verdier)

3ème : Anna Chuong (CRL10- J. Verdier)

 

Groupe Innae (9ème et 8ème gup, 2006-2008)

1er : Andréa Darnois (CRL10- J. Verdier)

2ème : Selyan Rahmani (CRL10- J. Verdier)

3ème : Elouan Gautier (CRL10- J. Verdier)

 

Groupe Chong shin tong il (ceintures vertes et orange 2004-2006)

1er : Philippe Belbachir (CRL10- J. Verdier)

2ème : Yanis Rahmani (CRL10- J. Verdier)

3ème : Adrien Levy (Shiwol)

 

Groupe Kyom Son (ceintures rouges et Dan)

1er : Noé Bailly (Shiwol)

2ème : Louis Mathis Aide (Shiwol)

3ème : Islem Zouaoui (Shiwol)

 

Rédaction 

1er : Louis Mathis Aide

 

Dessin 

Groupe Yongi (né en 2008)

1er : Ai-Nhi Diep

2ème : Akira Matarasso


Groupe Innae (né en 2005 -2006)

1er : Elouan Gautier et Louis Lacouture

3ème : Andréas Darnois

 

Groupe Ching shin Tong il (2003-2004)

1er : Ari Bohrt

2ème : Philippe Belbachir








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