Ce matin, tous les éléments du drame sont réunis : le chant sifflé de la perruche qui se fait de nouveau entendre, les mégots jetés là et qui s'accumulent à l'endroit où je pratique, l'air déjà chaud et saturé du matin seuil d'alerte probablement atteint, le téléphone qui sonne. Et pourtant, tout cela va se mêler, se composer jusqu'à faire un très bon moment de pratique.
Prise de conscience de 2 positions de main incorrectes, d'un mouvement de bras bloqué trop tôt et qui empêche de l'aisance dans l'enchaînement avec le mouvement suivant.
Un jeune couple passe. Je vois la jeune fille de loin qui commence à faire les mêmes mouvements que moi. Son ami, casquette et chaîne dorée, façon gangsta rap vient vers moi, et m'interrompt en s'adressant à moi pour me saluer. Il me tend la main, nous nous la serrons, et il demande "ce que c'est". je lui réponds. Il dit "ça détend", sans qu'on sache si c'est une question ou une affirmation.
-Parfois ça détend, parfois ça défoule. Le matin, ça réveille.
La jeune fille demande s'il y a des combats et si "ça fait mal ". Que pourrais-je lui répondre ?
Elle enchaîne : " en tout cas c'est très joli vos mouvements".
Le combat, la douleur, tiens ça me donne l'idée de faire des assouplissements.
Pour finir, je trouve une position insoupçonnée dans laquelle je respire très en profondeur.
Merci!