Hier, au do-jang, petit effectif. Après avoir fait ensemble la forme de base n°1, Kicho hyung il bo, je cède "la scène" à celui qui voudra la recommencer seul, sans modèle, sans suivre la prof. Jules, 5 ans et demi, se propose avec son air mutin, et une assurance que je ne lui avais jamais vue. Les autres ont déjà jeté l'éponge, l'air fatigué, contents d'être assis, chacun avec son petit commentaire exprimant le renoncement.
Jules commence, je compte, je décris parfois le mouvement. Il a quelques hésitations sur les deux grands demi-tours mais ne fait aucune erreur. Je ne cache pas ma satisfaction, les autres enfants sont eux aussi étonnés, moitié admiratifs, moitié jaloux. Maintenant, ils savent que c'est possible.
A la fin du cours, c'est le moment des coups de pieds sautés. Je leur demande de traverser la cible, que la plupart ne fait qu'effleurer, trop préoccupée du saut initial. Jules commente cette idée de traversée: "c'est comme un écran de télé, au début on est dedans, avec le coup de pied, on casse la télé".
Ecrans plats, gare à vous!