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SOO BAHK DO - Moo Duk Kwan










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 Bienvenue sur le blog Shiwol do-jang !


Shiwol do-jang est un espace mental construit en France à partir de la pratique de l'art martial Soo Bahk Do -Moo Duk Kwan. 
Le Soo Bahk Do est un art martial coréen, façonné par la culture et la tradition coréennes. Si certaines de ses techniques remontent à plusieurs centaines d'années, l'art dans sa forme moderne naît en 1945. La Corée recouvre tout juste sa liberté après 30 ans d'occupation japonaise lorsque Hwang Kee fonde son école Moo Duk Kwan à Séoul, d'où est issu le Soo Bahk Do.

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La pratique du Soo Bahk Do repose sur les principes de respect du vivant ("hwal" en coréen) et d'harmonie nécessaire entre l'humain et la nature. Sont également considérées comme fondamentales la cohésion du groupe et la solidarité. Enfin, comme le veut l'empreinte confucéenne, la relation entre l'enseignant et l'élève étudiant est considérée comme étant de la plus haute valeur. On trouvera aussi toutes sortes de textes, réflexions, digressions comme autant de petites sentiers cheminant dans l'art martial et au-delà.

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4 août 2015 2 04 /08 /août /2015 11:52

Parce que le fait colonial est toujours bien vivant, parce que la plus grande puissance actuelle, même annoncée sur le déclin, s'est construite sur l'éradication complète des Indiens et de toutes les valeurs qu'ils portaient, parce qu'enfin ces valeurs ("traditions"?) sont peut-être définitivement perdues, et que leur perte nous empêche, comme êtres humains d'être reliés à une partie de nous-mêmes, il faut lire le très beau roman de Jim Harrison, Dalva.

A la conférence de Mohonk sur la "Question indienne", j'ai été accueilli par mes hôtes avec de grandes marques d'amitié, à cause de mes efforts auprès du Congrès et de mes articles (...) Mais au cours de la soirée, les participants ont commencé à me mettre en quarantaine, car ils sentaient que j'étais parfaitement sérieux dans mon intention de créer une nation indienne d'un seul tenant à partir de l'ouest des deux Dakotas, de l'ouest du Nebraska, du Kansas et de l'Oklahoma, de l'est du Montana, du Wyoming, du Colorado, du nord-est de l'Arizona et du nord-est du Nouveau-Mexique. Malgré son équité, mon projet est considéré comme une pure folie par ceux-là même qui incarnent soi-disant la conscience tant religieuse que politique de la nation (...) On m'assure que ces hommes ne sont pas des agioteurs de terres, mais qu'ils désirent aider les Indiens en détruisant leur organisation tribale par le Dawes Act. On me raconte aussi que l'an dernier, Dawes a déclaré : "Quand vous avez un Indien devant vous, au lieu de lui dire Plante et laboure si tu ne veux pas mourir, il faut le prendre par la main et lui montrer comment faire pour gagner son pain quotidien". Cet homme, que j'ai vainement souhaité abattre d'un coup de revolver pour mettre fin à cette horreur, serait donc prêt à donner une fermette à chaque Indien ! Privés de leur autorité tribale, ils vont se faire dépouiller et mourir.

Malgré ma colère, je découvre lors du deuxième jour et avec amusement que trois seulement parmi les quatre-vingts participants ont déjà vécu avec des Indiens, détail qui ne nous confère aucune autorité particulière, car on dit que ce genre de fréquentation nous aveugle. L'un des deux autres hommes a travaillé comme missionnaire agricole auprès des Apaches en Arizona, et il a assisté au massacre de quatre-vingt-dix d'entre eux dans le canyon d'Arivaca par une bande d'habitants de Tucson. Le second a initié les Cheyennes à l'agriculture ; comme il est très pauvre, il porte une veste en daim, ce qui provoque de nombreux rires autour de lui. Après un dîner somptueux, les autres membres de la conférence nous demande d'évoquer les plaisirs de "la vie au grand air dans la nature de Dieu", mais nous refusons de prendre la parole. Ici dans l'Est et ailleurs, on me dit que beaucoup de gens se mettent à singer le mode de vie indien.

Dalva, Jim Harrisson, 10/18, p 450

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