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SOO BAHK DO - Moo Duk Kwan










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 Bienvenue sur le blog Shiwol do-jang !


Shiwol do-jang est un espace mental construit en France à partir de la pratique de l'art martial Soo Bahk Do -Moo Duk Kwan. 
Le Soo Bahk Do est un art martial coréen, façonné par la culture et la tradition coréennes. Si certaines de ses techniques remontent à plusieurs centaines d'années, l'art dans sa forme moderne naît en 1945. La Corée recouvre tout juste sa liberté après 30 ans d'occupation japonaise lorsque Hwang Kee fonde son école Moo Duk Kwan à Séoul, d'où est issu le Soo Bahk Do.

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La pratique du Soo Bahk Do repose sur les principes de respect du vivant ("hwal" en coréen) et d'harmonie nécessaire entre l'humain et la nature. Sont également considérées comme fondamentales la cohésion du groupe et la solidarité. Enfin, comme le veut l'empreinte confucéenne, la relation entre l'enseignant et l'élève étudiant est considérée comme étant de la plus haute valeur. On trouvera aussi toutes sortes de textes, réflexions, digressions comme autant de petites sentiers cheminant dans l'art martial et au-delà.

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 09:54

Ce mercredi 26 Novembre 2014, au centre Verdier, nous recevions le groupe d'élèves du centre Jemappes, des enfants de 6 à 10 ans de la nouvelle section de Soo Bahk Do ouverte en septembre dernier. Un grand honneur pour moi de recevoir des enfants venus à notre discipline et que je ne connais pas. Devenir une cause indirecte des choses, et non la cause proche et immédiate, ça donne de l'air, de la satisfaction, ça permet du repos; cela signifie aussi un approfondissement, que les racines s'éloignent de sous mes propres pieds et qu'elles voyagent ici et là, au gré de ce qui leur permet de se développer.

Comment poussent des racines, et qu'est-ce qui décide de leur trajectoire ? Voilà une question pour une future rizhomatologie.

Si mes pieds se sont sentis un peu libérés à travers cette rencontre, c'est d'abord grâce à Laurent Vannini, très assidu instructeur assistant 1er Gup thésard en sciences humaines et traducteur, qui a accepté de prendre en charge ce cours, avec le travail que cela comporte : le fait d'ouvrir cette section nécessite d'abord de s'en expliquer sans cesse ("ce n'est pas du judo ? Ce n'est pas du karaté? ah bon ? mais c'est quoi alors ?").

Ouvrir un lieu, un temps d'entraînement, c'est être confronté à cette question maintes fois répétée, qui comporte sa part de violence sous-jacente: pourquoi est-ce que je ne vous connais pas, pourquoi êtes-vous ce que vous êtes ? Question venue de toute expérience de l'altérité finalement, mais souvent posée du point de vue de celui/celle qui ne doute pas de l'antériorité de sa position d'énonciation, de son droit à être là, et à recevoir ce pour quoi il paie ... A force d'appeler les gens "des usagers", ils le deviennent, ou du moins en adoptent les réflexes, s'installant à la place que la société leur offre, la bienheureuse place du consommateur (le client dans la terminologie de Maître Choi).

Ouvrir cette section à Jemappes, c'est donc confier au camarade V. la charge de renvoyer le consommateur à sa place (dans les magasins), et d'en appeler à d'autres ressorts chez les parents: le fait par exemple que nous pouvons les aider à donner quelques principes structurants à leur progéniture, ne serait-ce que pour leur santé mentale de parents qui partagent le même toit. 

C'est un travail avec des enjeux énormes, et eu égard au temps dont on dispose pour le faire, presque impossible : une heure par semaine, avec un groupe de 10 à 15 enfants, et seulement quelques secondes pour échanger avec les parents en fin de cours. 

Hier donc, nous organisions cette rencontre. Ce fut une belle satisfaction de voir les élèves ceintures oranges pratiquant depuis 3 ou 4 ans prendre leur responbabilité d'aîné dans la pratique, et de rectifier, ou d'expliquer à leur partenaire comment faire le mouvement, pour la simple et bonne raison qu'ils avaient eux-mêmes besoin que le mouvement soit fait correctement pour pouvoir s'amuser dans leur pratique. Et d'un coup alors, l'impatience de certains à ce que ça aille plus vite, plus haut plus fort (l'imaginaire du combat) se changeait en un souci actuel que celui qui en sait un peu moins en face d'eux, en sache un peu plus. Un peu comme transformer les chaînes de magasins, en chaine de transmission.

 

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